Racisme anti-blanc : le caractère raciste de l'agression non retenu
Le coauteur d'une violente agression dans le RER en septembre 2010 a été condamné vendredi trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris, qui n'a cependant pas retenu contre lui la circonstance aggravante de racisme "anti-Blanc".
Arnaud Djender, Blanc lui-même, avait admis l'agression mais avait nié avoir proféré des insultes racistes, relevant que la victime n'avait imputé ces propos qu'au second agresseur, en fuite et non identifié ce jour. La victime avait été frappée sur le quai de la station RER la gare du Nord, Paris (10e arrondissement) par cette autre personne non identifiée, que connaissait Arnaud Djender.
Mis terre, le premier agresseur avait alors reçu l'aide d'Arnaud Djender, identifié sur bande vidéo, qui, après avoir frappé la victime, lui avait asséné un coup avec un objet contondant, causant une plaie de 15 centimètres de long sur la joue.
Alors que les deux agresseurs prenaient la fuite, ils auraient traité la victime de "sale Blanc" et de "sale Français", selon plusieurs témoins, même si certains n'imputent ces propos qu'au coauteur et non pas Arnaud Djender.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) s'était portée partie civile dans ce dossier, la demande de la victime.
La qualification d'acte caractère raciste non retenue
Dans sa décision, le tribunal n'a pas suivi les réquisitions du ministère public, qui avait réclamé quatre ans de prison, dont trois ferme, et qui avait retenu la qualification d'acte caractère raciste.
Pour Me Grégoire Etrillard, avocat d'Arnaud Djender, il s'agit d'une "victoire amère". "Très logiquement, le tribunal n'a pas retenu (...)style="line-height: 1.5em;">